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Brèves de comptoir
31 août 2005

Un oeil neuf sur le manga

Loin des Dragon Ball et autres Goldorak, toute une production japonaise de bande dessinées est à découvrir. Oubliez les clichés!

Love Hina Au fond, c'est le premier pas qui compte. Celui qui consiste à laisser tomber ses préjugés. A votre décharge, il faut convenir que les premiers titres importés au début des années 1990 pour surfer sur la vague de la japanimation ne pouvaient guère séduireni les lecteurs de bulles Franco-belges, ni les amateurs de littérature.
La narration l'emporte sur l'esthétique
L'équivalent nippon d'un Hergé, c'est Osamu Tezuka. Dès les années 1940, ce dessinateur forcené jette les bases du manga moderne : en un demi-siècle de carrière, il dessinera plus de 300 séries. Son style, imprégné des représentations disneyennes, influence encore ses héritiers, qui perpétuent la tradition des grands yeux si peu nippons. Evangelion
Lain Mais la qualité graphique importe peu, dans cette civilisation où l'écriture et le dessin mélés forment un language. La narration l'emporte sur l'esthétique, l'efficacité prime.
Alors qu'il faudra attendre les 1990 pour voir apparaitre, hors des circuits underground, une production "adultes" en Europe et aux Etats Unis, Yoshihiro Tatsumi lance avec Coups d'éclat, dès la fin des années 1950, le gekiga (drame dessiné), qui oppose au style commercial des recits réalistes mettant en scène la misère sexuelle et sociale de ses contemporains. A travers l'errance et la dégringolade de la l'homme sans talent, Yoshiharu Tsuge exécute dans les années 1970 l'un des chefs d'oeuvre de la bande dessinée mondiale.
Chez nous, c'est grâce à Jiro Taniguchi que tout est arrivé. Peu connu dans son propre pays, il est devenu malgré lui le cheval de Troie de la déferlante nippone en France. Avec le Journal de mon père, puis Quartier lointain, traduit à la fin des années 90, Taniguchi a imposé aux occidentaux une autre vision du manga. Le discret mangaka a même décroché plusieurs récompenses à Angoulème, dont celle du meilleur dessin cette année pour le sommet des dieux, imposante saga sur la quête d'absolu de deux alpinistes japonais dans l'himalaya. Grâce au succès de Taniguchi, les éditeurs Franco belges ont pris conscience de l'immense richesse de la production japonaise. Aux antipodes de Goldorak, abondent aujourd'hui des récits de science fiction oniriques et magistralement dessinés tel Number 5 de Taiyou Matsumoto. Des polars haletants au suspense insoutenable, ainsi Monster de Naoki Urasawa. Des oeuves sensibles, drôles et élégantes comme Kinderbook, un recueil de nouvelles de Kan Takahama. - à l'instar du lectorat, la moitié des mangakas sont des femmes. Quant à prendre un livre à l'envers pour le lire de droite à gauche, avec un peu d'entrainement, on y arrive très bien. Tenté ?
XXX Holic

Watashi wa Gus desu

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Commentaires
L
le trombinoscope des assidus du site ne s'est pas enrichi depuis longtemps. Je suppose bien évidemment que c'est parce que les lecteurs assidus du blog n'ont pas de photo numérisée...<br /> Mangas: surtout les anim'. Hajime No Ippo, Macross 0, les Clamp, Basilisk, cowboy Bebop. Sinon rien...
G
J'avais vraiment envie d'écrire cet article car j'ai du recopier du LIRE:le magazine des livres et des écrivains Juin 2005<br /> (ce qui explique que je n'ai pas fait de fautes).<br /> <br /> Bonne lecture<br /> <br /> Ps: Vous pouvez ajouter vos Mangas Préférés en Commentaires!
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